Résumé :
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Les travaux d'Antonio Damasio ont redonné une place centrale à l'étude des émotions en neurosciences. Elles y apparaissent comme l'addition, à une perception, des effets somatiques qu'elle a pu susciter. Mais ce processus de perception cérébrale du corps, continu et relativement stable, aboutit aussi à l'hypothèse moins connue du 'moi neural'. Derrière la référence explicite et en apparence contradictoire à William James et Sigmund Freud, se cache une origine commune : la conception d'un 'moi cortical' de Théodor Meynert. Il s'agit de mettre en lumière un courant réuni autour de ce que l'on désigne ici sous la notion générale de 'moi cérébral'. Le moi y est dès lors conçu comme la projection ou la représentation cérébrale du corps. La spécificité de cette notion est particulièrement mise en valeur par sa confrontation à celle, connexe, mais quant à elle désincarnée, de 'sujet cérébral'. [résumé d'auteur]
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