Résumé :
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Cet article traite de la diversité culturelle au Canada. En retraçant l’histoire de cette diversité et des réponses qu’elle a suscitées depuis la révision de la constitution du pays en 1982, il met en lumière les raisons de la fragmentation de la politique canadienne de santé mentale. En effet, suite à un rapport gouvernemental sur l’équité des soins médicaux et psychiatriques, un Comité d’experts avait conclu que les migrants manifestaient une vulnérabilité de santé plus grande mais qu’ils faisaient face à davantage d’obstacles dans l’accès aux soins. Des recommandations avaient ainsi été prônées pour rendre les services de santé mentale universellement accessibles aux immigrants et aux réfugiés d’une part, et pour établir des centres d’excellence de recherche et de formation interculturelles. Cependant, ces améliorations reposent avant tout une stratégie nationale intégrée de santé mentale qui, à ce jour, n’a pu être mise en place. L’auteur étudie les raisons de cet échec, à savoir une tradition d’administration politique et juridictionnelle qui engendre un particularisme dans les politiques de soins plutôt qu’une cohésion autour d’idéaux et de valeurs nationales, ainsi que d’autres obstacles liés aux différents statuts accordés à différentes catégories de populations (peuples Aborigènes, canadiens français, immigrants et réfugiés) au Canada. Il termine sur quelques propositions concrètes d’amélioration de la cohérence de la politique de soins pour le pays. [résumé d'auteur]
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