Résumé :
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Dans son traité des hallucinations, Henri Ey nous guide sur un itinéraire qui part de l'éclosion des hallucinations dans les accès aigus à leur mise en paroles et de là aux idées résultant du travail délirant. Le travail du délire est une dialectique qui concerne l'être, l'événement hallucinatoire et la logique du monde. C'est en ces mêmes termes qu'Alain Badiou aborde les processus de vérité : la politesse, la science, l'art et l'amour. Ey pourrait reconnaître dans le délire, un processus du même ordre : un événement, l'hallucination, introduit une discontinuité hétérogène qui engage le sujet dans les procédures d'obstination, de compromis, d'engagement, de fidélité et donne existence à un sujet fier, réactif, obscur ou atone. Mais cependant pour Ey, le processus de vérité dans le délire paraît faux. Il ne construit pas un monde sur la scène du deux, comme l'amour, ni collectif : il va vers un 'processus métapsychotique' comme dans les paraphrénies, métamorphose entre images, paroles et idées qui s'inspire 'du poète et de l'érudit' ou le sujet garde 'les pieds sur terre et la tête dans les nuages'. [résumé d'éditeur]
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