Résumé :
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Apprendre une langue n’est pas, en particulier pour les personnes d’origine multiculturelle, à ranger du côté d’une compétence langagière. C’est, dans le cadre d’un effort d’adaptation au pays d’accueil, un droit à la parole et par conséquent un droit à se faire entendre ; c’est encore un droit à une place sociale au milieu de ses 'frères humains'. Cela concerne aussi les personnes qui ne savent ni lire ni écrire. La langue peut être une ouverture à un monde nouveau, comme elle peut générer de l’exclusion et ainsi entraîner de la souffrance. Apprendre la langue, apprendre à lire, apprendre à écrire permettent de reconquérir de l’autonomie. Toutefois, pouvoir agir seul et non dans l’ombre d’un autre demande à la personne de s’autoriser à apprendre et à désirer ce que le savoir peut lui apporter. C’est sur ce versant que nous nous interrogeons, à la recherche de nouveaux outils, constitutifs d’une aide et d’un accompagnement aux apprentissages, en amont des dispositifs classiques proposés et à l’aide d’une médiation artistique. [résumé d'éditeur]
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