Résumé :
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Le dosage des antidépresseurs dans le sang peut être très utile en cas de surdosage, mais aussi afin d'adapter la concentration du médicament en fonction du métabolisme des patients traités. Il est admis que lors d'une intoxication aiguë, un dosage sanguin est utile pour identifier l'antidépresseur responsable de l'intoxication et évaluer sa gravité. La présence simultanée d'autres médicaments, d'alcool ou de stupéfiants est à prendre en compte dans la prise en charge du patient. Mais, même en dehors du contexte aigu, la détermination de la concentration sanguine des antidépresseurs durant une thérapie a prouvé son efficacité pour optimiser le traitement le plus rapidement possible et au plus juste coût. En effet, la concentration sanguine des antidépresseurs est l'objet d'une grande variabilité interindividuelle parfois responsable d'inefficacité thérapeutique, voire d'effets indésirables chez des patients pourtant traités avec des doses thérapeutiquement recommandées. Cette variabilité peut s'expliquer par des facteurs physiologiques (sexe, âge, insuffisance hépatique, etc.) ou environnementaux (tabagisme, interactions médicamenteuses), mais aussi par des facteurs génétiques (polymorphismes des enzymes du métabolisme et des transporteurs vers le site d'action) ou encore par un manque de compliance du patient. La surveillance de la concentration sanguine des antidépresseurs est la réponse à toutes ces questions. [résumé d'auteur]
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