Résumé :
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Vieillir en santé exige l’ajustement d’un développement personnel à poursuivre. Plusieurs recherches, notamment Cohen (2007), ont démontré l’impact positif d’activités artistiques pour les personnes âgées. À Québec est né en 2006 un organisme sans but lucratif (OSBL), Les Pinceaux d’Or. Sa mission est de valoriser les aînés démunis à travers une expérience positive d’apprentissage de la peinture. L’organisme intervient dans des Centres hospitaliers de soins psychiatriques (CHSP), Habitations à loyer modique (HLM) et Centres de jours auprès de personnes référées par les Centres locaux des services communautaires (CLSC) ou les organismes communautaires. L’unique condition de participation : être une personne âgée capable de tenir un pinceau, expérience nouvelle pour la majorité. L’âge moyen est 81 ans, quatre furent centenaires (101 à 109 ans) Le participant utilise ses souvenirs pour personnaliser le sujet de sa toile, occasion d’échanges émotionnels positifs avec les autres, sans compter le plaisir de découvrir qu’il peut apprendre encore. L’article décrit l’expérience et présente les résultats d’une étude qualitative du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec (CEVQ). Cette activité illustre une forme de contribution au stade intégrité décrite par Erikson et les éléments de la philosophie du rétablissement : un projet de vie où revisiter son passé pour le tableau devient l’occasion de l’espoir, celui de laisser une trace pour la famille ; empowerment, où le sage-artiste découvre qu’il peut apprendre encore et réduit son autostigmatisation négative ; l’inclusion sociale par les relations créées entre les participants ; et enfin la citoyenneté à travers certaines initiatives (développement social de trois HLM ; cartes et calendriers avec peintres identifiés à Wendake, cartes dont le profit des ventes est versé à une fondation et que le Conseil de bande utilise pour certaines communications). [résumé d'éditeur]
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