Résumé :
|
Les concepts de « labellisation » et de « centre de référence » sont fréquemment mis en avant par les usagers comme par les professionnels de santé, pour qui ils représentent la reconnaissance d'une excellence et la garantie d'une expertise, mais aussi la certitude d'un financement dédié récurrent. La mise en place de telles structures (labellisées ou de référence) est parfois proposée par l'administration ou par le politique en réponse à des demandes émanant d'usagers particuliers (par exemple, en matière de transsexualisme), ou concernant des domaines hyperspécialisés (comme la prise en charge des algies pudendales). Or, la recrudescence de ces appellations doit être modérée et maîtrisée, sauf à multiplier les types et typologies de structures et de financements associés. Les centres de référence et les structures spécialisées doivent s'inscrire dans une logique de gradation des soins et ne doivent pas générer une excessive segmentation de patientèle, qui nuirait à la qualité des prises en charge (globales et pluridisciplinaires) et des parcours de soin. La Direction générale de l'offre de soins propose, dans la présente circulaire, une véritable doctrine sur les centres de référence, la labellisation et les structures spécialisées, dans le but de cadrer les conditions de mise en place ou de renouvellement de telles structures (ainsi que des structures spécialisées de recours) et le modèle à suivre, afin d'éviter les risques d'inflation des demandes, de morcellement des prises en charge spécialisées et la multiplication des demandes financières associées.
|