Résumé :
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Cette étude avait pour objectif principal d'évaluer le lien entre les symptômes de dépression et les résultats de la réadaptation chez des personnes ayant subi des lésions musculo-squelettiques au travail. Méthodologie : un échantillon de 225 individus souffrant de lésions musculosquelettiques ont participé à des tests relatifs à la dépression, à l'intensité de la douleur, à la pensée catastrophique et à la crainte du mouvement au début, au milieu et à la fin d'un programme de réadaptation de 4 à 7 semaines. Les participants ont aussi répondu à une entrevue téléphonique douze mois après la fin des traitements. Résultats : la prévalence de dépression à un niveau clinique significatif s'élevait à 40 % à la première évaluation et à 20 % à la fin du traitement. Les participants qui souffraient de dépression étaient plus portés à abandonner leur traitement que ceux qui n'en souffraient pas. Les niveaux de la dépression et de la pensée catastrophique notés à l'admission du patient ont permis de prédire la persistance de la douleur au moment du suivi. La dépression a aussi permis de prédire le statut de retour au travail. La réduction de la pensée catastrophique, mais non de la dépression, a accru la possibilité d'un retour au travail. Dans les cas de dépression, on a observé une plus grande probabilité de recours aux narcotiques pour soulager la douleur et une moins grande probabilité de maintien à l'emploi. Conclusions : les résultats de cette étude indiquent que la dépression agit négativement sur la réponse d'un patient à la réadaptation et sur son retour au travail. Dans ce document, les auteurs de l'étude discutent des processus à travers lesquels la dépression pourrait influencer l'incapacité chronique et les résultats d'un programme de réadaptation. Ils traitent également des implications cliniques des résultats obtenus. [résumé d'auteur]
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