Résumé :
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De très nombreuses personnes restent des mois, voire des années, dans un état de santé précaire, et certaines décèdent faute d'avoir été greffées. Pour remédier à cette situation de détresse, mais aussi pour optimiser l'organisation du prélèvement et de la greffe, le législateur a mis en place un cadre juridique qui soulève des problèmes éthiques toujours ouverts, comme ceux qui sont liés à la circulation de l'information sur les situations du donneur et du receveur, ou aux préventions et aux réticences des proches, mais aussi du personnel de santé. Cet avis envisage seulement les transplantations d'organes comme le rein, le foie, le coeur, le pancréas, etc. La greffe de tissus ou de cellules soulève des questions éthiques d'un autre ordre. Il ne sera donc fait ici que rarement mention de ces cas. Face à la méconnaissance de la majeure partie de la société sur les conditions du don d'organe, face aussi à la distorsion entre les pratiques de prélèvement et les textes du législateur, il importe de revenir, dans un premier temps, sur les questions réglées par le législateur, mais qui continuent à susciter la réflexion : la question du consentement notamment, selon qu'il s'agit d'un prélèvement post mortem ou d'un don entre vivants. Dans un deuxième temps, l'avis explore les moyens susceptibles d'améliorer l'organisation, celle du prélèvement d'une part et celle de la transplantation d'autre part, en mettant en lumière les enjeux relatifs à la coordination hospitalière ainsi que la diffusion de l'information sur les conditions du don d'organe. Enfin, à partir de ces acquis, il convient d'interroger la manière dont l'ensemble de la société se représente le don, la greffe et la mort dans le cas du prélèvement post mortem. Comment par exemple parvenir à une information acceptable sur la transplantation, tout en tenant compte des représentations socio-culturelles du corps, de son intégrité et de la mort? [d'après le résumé d'auteur]
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