Résumé :
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Cet article souligne la paradoxalité du fait d'ouvrir un espace de liberté de parole, de subjectivation, dans un lieu de contention physique et de punition. Tout pousse l'individu incarcéré à ne pas penser, à 'se vider la tête', à réduire ce temps à néant pour ne pas avoir à le vivre. L'un des enjeux du travail clinique ne sera-t-il pas alors de savoir rester au plus près du vécu de chaque patient ? De pouvoir créer et sauvegarder une relation d'objet dans laquelle se rejoue tout ce qui est interne au sujet ? De tendre vers les mises en représentation d'affects violents ? On oscille parfois comme les patients de l'activisme à la dépression, en miroir de ce vide de la pensée évoquée dans l'article. [d'après le texte de l'auteur]
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