Résumé :
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Les droits sociaux occupent une place centrale dans la vie de nos concitoyens. D'une part, ils permettent d'accéder à de nombreuses aides financières (prestations familiales, minima sociaux, allocations chômage, pensions de retraite ou d'invalidité, remboursements des frais médicaux) et à de nombreux services (crèches, hôpitaux, maisons de retraite). D'autre part, ils constituent une garantie centrale des libertés individuelles (droit du travail, lutte contre les différents types de discriminations). Ils sont désormais un maillon essentiel du fonctionnement de l'État de droit. Ce numéro s'attache à décrire les profondes mutations qui caractérisent les droits sociaux dans leur complexité et leurs contradictions depuis trois décennies. Longtemps, les droits sociaux ont constitué le prolongement naturel des droits politiques en concrétisant l'idée des droits créances, c'est-à-dire du principe d'une dette de la nation à l'égard de nos concitoyens les plus fragiles. Mais cette idée est désormais battue en brèche par différents biais, notamment à travers les contreparties croissantes demandées aux bénéficiaires d'allocations et la pression financière imposée par les conditions économiques difficiles que connaît la France ces dernières années. Cependant, de nombreuses initiatives sont lancées par les professionnels de la protection sociale pour tenter de préserver l'accès aux droits sociaux pour le plus grand nombre [résumé d'auteur]
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