Résumé :
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Si l'AVC affecte préférentiellement les sujets âgés, il n'épargne pas les sujets jeunes puisqu'un AVC sur dix touche des patients de moins de 55 ans. Le pronostic fonctionnel et vital est meilleur chez les patients jeunes, mais les conséquences socio-économiques n'en sont pas moins dramatiques. L'infarctus cérébral reste le mécanisme le plus fréquent (60 à 70 % des AVC) dans cette catégorie d'âge, mais l'hémorragie est beaucoup plus fréquente que chez le sujet âgé, tout particulièrement l'hémorragie méningée. Compte tenu de la fréquence des causes potentielles, le bilan étiologique doit être particulièrement détaillé, mais hiérarchisé. Concernant l'ischémie cérébrale, le bilan doit chercher plus spécifiquement certaines causes beaucoup plus fréquentes chez le sujet jeune telles que les dissections des artères cervicales ou certaines cardiopathies emboligènes. Néanmoins, la cause reste indéterminée dans environ un tiers des cas. Concernant l'hémorragie, la fréquence des malformations vasculaires, tout particulièrement des anévrismes intracrâniens, justifie le plus souvent la réalisation d'une artériographie conventionnelle. Tout comme l'ischémie cérébrale, qui peut notamment bénéficier d'une revascularisation en urgence par thrombolyse intraveineuse, l'hémorragie est une urgence, en particulier pour réaliser l'exclusion, le plus souvent par voie endovasculaire, d'un anévrisme rompu, principale cause des hémorragies méningées. [résumé d'auteur]
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