Résumé :
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Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez les sujets âgés. Dès lors il est important d'évaluer l'adéquation des prescriptions médicamenteuses à visée cardiovasculaire aux guides de bonnes pratiques dans cette population. Afin d'évaluer cette adéquation dans les services de médecine gériatrique, nous avons mené une étude multicentrique, dans neuf centres hospitaliers de Bretagne, rétrospective, analysant les prescriptions cardiovasculaires, via l'outil STOPP and START, de patients de plus de 65 ans à la sortie de leur hospitalisation. La population totale (n=736) avait une moyenne d'âge de 86,7 ans et appartenait dans 45,0 % des cas au groupe de dépendance GIR 3-4. Selon les critères STOPP, deux prescriptions inappropriées prédominaient : la prescription d'inhibiteurs calciques en cas de constipation identifiée chez 9,0 % de la population totale et la prescription d'aspirine à une dose supérieure à 150 mg-j dans 8,4 % de la population incluse. Pour les critères START, il était noté une sous-prescription des inhibiteurs de l'enzyme de conversion chez 140 insuffisants cardiaques, soit 19,0 % de la population totale, et 116 patients en post-IDM, soit 15,8 % de la population incluse, ainsi que l'absence d'anticoagulation orale auprès de 82 patients en fibrillation auriculaire, soit 11 % des patients inclus. Dans l'insuffisance cardiaque, la prescription d'IEC était influencée par la fonction rénale. Pour la fibrillation auriculaire, la prescription d'anticoagulation orale était liée à l'âge et à la dépendance. Cette étude montre une divergence entre les pratiques cliniques et celles attendues par les outils ' STOPP and START ' pour deux pathologies fréquentes : l'insuffisance cardiaque et la fibrillation auriculaire. L'importance de cet écart fait suspecter des possibilités d'amélioration notamment en présence des facteurs de risque suivants : grand âge, perte d'autonomie fonctionnelle et insuffisance rénale [résumé d'auteur]
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