Résumé :
|
Le syndrome démentiel au stade très sévère est défini par un MMSE inférieur à 3-30. A ce stade, la poursuite des traitements antidémentiels fait débat. Cependant, ces traitements semblent avoir un impact bénéfique sur les troubles du comportement au stade sévère et limiter le recours aux psychotropes. Qu'en est-il au stade très sévère ? Objectifs : Evaluer de façon prospective, dans une population de 24 patients institutionnalisés, atteints de syndrome démentiel très sévère, lié à une maladie d'Alzheimer avec éventuelle composante vasculaire, l'effet de l'arrêt d'un traitement spécifique (mémantine 18 cas ou anticholinestérasique 6 cas) sur le comportement et la prescription de psychotropes. Méthode : Le traitement est interrompu en 2 semaines. L'échelle NPI (Neuropsychiatric Inventory) est effectuée à l'inclusion et à 4 mois. La prescription de 4 classes de psychotropes (antipsychotiques, benzodiazépines, antidépresseurs et hypnotiques) est recueillie à l'inclusion, 2 mois et 4 mois. Résultats : L'échelle NPI initiale varie de 2 à 53 avec un NPI moyen à 18,8 +-- 14,4. Les scores les plus élevés sont observés pour l'item apathie et agitation/agressivité. A 4 mois, le NPI moyen est stable à 20,4 +-- 10,0 mais le sous-score apathie augmente de façon significative (p
|