Résumé :
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Les productions artistiques de Frida Kahlo (1907-1954) illustrent un art convoqué comme moyen de survivance face à la déchéance du corps. Son exemple permet aussi à l'auteur d'aborder les suppléances face à l'effroi et à la sidération générés par divers événements traumatiques ayant valeur de confrontation avec la mort : maladie, grave accident dont elle sort miraculeusement vivante, trahisons, abandons, stérilité. Cette artiste mexicaine participe à une déconstruction de l'idéalisation du corps féminin, comme expression du beau et destiné à être contemplé. L'exhibition masochiste de ses souffrances tant physiques qu'affectives où les trous et la peau arrachée l'emportent sur la surface contribue à l'érotisation de la douleur et signe une tentative d'intégration des traumas et de leur répétition. Ce détour par la création artistique permet également à l'auteur d'interroger l'intérêt des médiations à visée de création chez les sujets ayant subi des traumas. Le cadre des ateliers se réclamant de l'art-thérapie fait fonction d'enveloppe contenante où le sujet peut faire l'expérience de la régression sans désorganisation et confère une représentation (graphique, picturale, kinesthésique) au vécu sensoriel et psychique. [d'après le résumé d'éditeur]
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