Résumé :
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La politisation de débats qui devraient relever à fois de la science et du bon sens rend particulièrement utile de préciser ce dont on parle. John Money en 1955 donna un sens identitaire au terme de genre connu jusque-là seulement avec un sens grammatical : il parla de 'rôles de genre' comme tout ce que chacun dit ou fait pour manifester son statut de garçon et d'homme ou de fille et de femme. Ensuite vint 'l'identité de genre', sentiment intime d'appartenance à un sexe. Le terme de genre enchanta tous ceux qui luttaient contre l'arbitraire avec lequel chaque société prescrit ce que chacun doit être et faire en fonction de son sexe. Il rendit service à la lutte contre les inégalités de droit. Il contribua à faire prendre au sérieux la souffrance des intersexes et des transsexuels. Mais il devint nocif quand il aboutit à dissocier complètement genre et sexe, à nier la réalité biologique du sexe. Un glossaire est proposé pour l'emploi de sexué, sexuel, identité sexuée, orientation sexuelle, transsexualisme. Ce n'est pas la proclamation que le choix du sexe/genre est un droit humain qui préviendra l'homophobie : elle n'est qu'une des expressions de la peur engendrée par les différences et c'est sur le caractère fondamental de la lutte contre le rejet de l'autre qui conduit aux pires excès du racisme qu'il faut se centrer. [résumé d'auteur]
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