Résumé :
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Ce texte parle d'événements traumatiques délibérément infligés à des individus par d'autres êtres humains, comme lors d'un génocide. L'expérience qu'en ont les survivants est celle d'un effondrement de la relation humaine normalement empathique, avec comme conséquences la destruction de leur représentation des liens entre soi et l'autre, et une solitude dans leur monde interne. Au-delà des sentiments de déshumanisation, de condamnation à mort et de terreur, c'est à l'image d'eux-mêmes, acquise à un moment où l'agresseur était le seul autre/miroir disponible, qu'ils essaient d'échapper. Leur expérience vécue se présente sous forme de fragments, de réactualisations, qu'ils ne peuvent pas organiser dans un récit. Ce sera la tâche de l'analyste, dans une fonction d'objet primaire, en faisant l'expérience empathique de la situation traumatique et en l'expliquant, de promouvoir le déroulement d'un processus de savoir permettant la reconstruction d'une mémoire authentique.[Résumé d'éditeur]
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