Effets de l'expression écrite d'un évènement positif et négatif sur le niveau d'anxiété d'étudiants de différentes disciplines
Source | PSYCHOLOGIE FRANCAISE (n°1 vol 55) |
Auteur(s) : | PIOLAT Annie ; BANNOUR Rachid |
Année de publication : | 2010 |
Pages : | 1-23 |
Notes : | Tabl./Bibliogr. |
Mots-clés : | STAI-Y ; ADULTE ; ANXIETE ; ECHEC ; ECRITURE ; ETUDIANT ; EXPRESSION DE L'EMOTION ; JEUNE ADULTE ; PERFORMANCE ; PSYCHOLOGIE COGNITIVE ; |
Résumé : |
"Cette recherche s'inscrit dans le domaine de l'impact de l'écriture expressive sur l'état émotionnel des rédacteurs (Pennebaker, 2002). Dans ce domaine, les participants ont fait part de leurs sentiments et de leurs bouleversements émotionnels surtout en évoquant des expériences négatives. Il est important d'avoir des données sur l'impact d'expérience positive. Aussi, cette étude a comme objectif de comparer l'impact de l'écriture expressive dans deux situations opposées. L'une concerne une expérience négative (échouer un examen) et l'autre une expérience positive (réussir un examen). L'effet de l'écriture expressive a été étudié sur la santé mentale (essentiellement la dépression) et physique des rédacteurs. Rares sont les recherches qui analysent son impact sur l'anxiété des rédacteurs. Aussi, cette recherche évalue l'effet de l'écriture expressive sur l'anxiété-état (State-Trait Anxiety Inventory [STAI]) des rédacteurs. De plus, les participants (n =119) sont des étudiants de licence répartis dans trois cursus universitaires (Lettres, Sciences et Psychologie). La question est de savoir si selon le ressenti positif ou négatif de l'expérience à décrire, la régulation émotionnelle (Lepore et al., 2002 des rédacteurs est du même ordre. L'hypothèse est que la variation de l'anxiété en dépendra et que l'impact de cette régulation pourra être différent selon le cursus des étudiants. Ainsi, après que leur niveau d'anxiété (STAI-trait et STAI-état) ait été mesuré, les étudiants ont exprimé leurs sentiments sur un des deux thèmes (Échec ou Réussite). Leur niveau d'anxiété a été à nouveau mesuré (post-test). Les résultats montrent que les étudiants de Sciences ne sont pas aussi prolixes (volume verbal) que les étudiants de Lettres et de Psychologie. Le contenu émotionnel des écrits a été analysé avec Emotaix-Tropes (Piolat et Bannour, 2009. Quel que soit leur cursus, les étudiants produisent pour les deux thèmes du lexique émotionnel négatif et positif. Mais dans la situation Réussite, le lexique émotionnel positif est proportionnellement plus important et dans la situation Échec, le résultat inverse est observé. Le niveau d'anxiété des étudiants s'avère plus élevé à la suite d'usage proportionnellement plus important du lexique de valence négative et plus faible à la suite de l'usage proportionnellement plus important du lexique de valence positive. L'effet bénéfique de disclosure à court terme n'est donc pas observé dans le cas de la description d'un échec. De plus, les étudiants du cursus scientifique sont les étudiants dont l'état émotionnel varie le plus. [résumé d'auteur] " |