Résumé :
|
L'implant cochléaire produit un « chaos sonore » où le son et le sens se dissocient. Cette expérience est voisine d'une situation dissociative, qui met à l'épreuve la structuration subjective des patients. À partir de cas cliniques, nous montrons par cette recherche que cette technique médicale peut produire une nette amélioration chez un patient déprimé. Mais notre recherche nous a conduit également à découvrir qu'il y a un écart entre une voix métallique après l'implantation et la voix que le patient s'attendait à retrouver, cet écart peut activer les phénomènes de la dépression marquée par le deuil. En plus de ces deux facteurs, nous en avons isolé un troisième, celui de la perte du statut de malentendant, qui peut contribuer à la construction d'un ego. Cette étude aboutit à reconnaître la variabilité singulière des effets de l'implant sur des sujets névrotiques et qu'une structuration psychotique, déjà connue et surtout prévisible sans être reconnue, devra exiger une attention toute particulière, car le risque d'un déclenchement ou d'une aggravation de la psychose y est majeur. [résumé d'auteur].
|