Résumé :
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Dans cet article il s'agira d'abord d'expliciter la conception que Freud se fait du corps, en appuyant l'argumentaire sur les textes clés de la métapsychologie. La théorie du corps n'a pas été formalisée par Freud. C'est la raison pour laquelle il est intéressant de faire un détour par la phénoménologie du corps. Une attention spécifique sera accordée au débat entre philosophes et médecins, au début du XIX e siècle, en particulier à l'ouvre de Maine de Biran, qui propose une théorie fondée sur la phénoménologie de l'effort dont on n'a pas su tirer toutes les possibilités pour penser le corps en psychopathologie. Une théorie du corps n'est pas impossible en psychanalyse, certains auteurs s'y sont attaqués (Schilder, Dolto, Anzieu, Pankow) en partant de la clinique des états-limites ou des psychoses. Partir de la clinique psychosomatique conduit la plupart des auteurs à une conception déficitaire du fonctionnement psychique qui rend difficile l'élaboration d'une théorie du corps compatible avec la psychanalyse stricto sensu. Avec l'hypothèse d'un deuxième corps, le corps érotique, qui se forme à partir du corps biologique, il serait possible de penser une métapsychologie du corps articulée à la théorie de la sexualité, et de rendre compte de ses différentes configurations en fonction de chaque pathologie. [Résumé d'éditeur]
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