Résumé :
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La persistance de symptômes résiduels après traitement d'un épisode dépressif majeur est retrouvée dans environ un tiers des cas. Les définitions de la rémission partielle avec symptômes résiduels d'un épisode dépressif majeur sont soit critériologiques, comme dans le DSM, requérant un nombre défini de symptômes avec retentissement fonctionnel, soit quantitatives, avec un score situé dans une fourchette définie aux échelles d'évaluation de la dépression. Il existe des liens étroits entre persistance de symptômes résiduels à l'issue d'un épisode dépressif majeur, et risque de nouvel épisode dépressif, comme le soulignent à la fois les recommandations de groupes d'experts et de sociétés savantes, et les études cliniques menées sur ce sujet. Parmi les facteurs de risque de survenue d'un épisode ultérieur, le poids de la persistance de symptômes résiduels pourrait même être supérieur à celui du nombre d'épisodes dépressifs antérieurs. Les propositions thérapeutiques, en cas de symptômes résiduels, s'appuyant sur des outils pharmacologiques ou psychothérapiques, sont essentiellement de deux types : potentialisation non spécifique du traitement antidépresseur antérieur et adjonction de traitement ciblant spécifiquement les symptômes résiduels retrouvés chez chaque patient. Un consensus fort existe sur la nécessité de poursuivre les efforts thérapeutiques jusqu'à disparition des symptômes résiduels, objectif qui doit être poursuivi de manière déterminée et continue par le praticien.[résumé d'auteur]
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