Résumé :
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Les auteurs s'interrogent, à partir de l'expérience de l'un d'eux et à l'aide de trois cas, sur les conditions d'une prise en charge psychologique d'agresseurs sexuels lors de leur incarcération et sur les écueils auxquels le clinicien est confronté. Le premier cas met en évidence le risque de réduire le sujet criminel à son acte et de perdre de vue son humanité. Il montre également en quoi le début de l'incarcération constitue un moment propice à la reconnaissance des actes. Le deuxième cas renvoie, a contrario, aux sollicitations de soin faites dans le cadre pénitentiaire qui ne sont pas sous-tendues par une authentique demande nécessitant des aménagements du dispositif qui font appel à des médiations voire à la pratique de l'interpellation. Le troisième cas montre quant à lui toutes les difficultés que rencontre le clinicien questionné dans son positionnement, entre une éthique du soin et une demande sociale centrée, à juste titre, sur la menace de récidive.[Résumé d'éditeur]
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