Résumé :
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Cet article reprend quelques idées de ma thèse sur les enjeux psychiques de la monstruosité faciale. Si l'utilisation du terme 'monstre' revient à transgresser un tabou, elle constitue pourtant une référence pertinente et un positionnement éthique permettant de penser cette clinique de l'extrême. Je propose notamment l'hypothèse selon laquelle les 'théories somatiques infantiles' des patients seraient des constructions psychiques défensives luttant contre l'effroi de la 'monstruosité originelle' mise à nu par le difforme réel. Attentif aux processus contre-transférentiels et sollicité dans sa propre créativité, le clinicien adopte une posture éthique où il étaye la mise en mots du visage dans la rencontre thérapeutique, favorisant ainsi une appropriation symbolique du visage monstrueux.[Résumé d'éditeur]
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