Résumé :
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La subjectivité es t la condition de possibilité de notre travail. Elle nous permet de comprendre, non pas la cause d'un trouble ou d'une souffrance, mais le sens de ce trouble ou de cette différence qui n'est jamais pure anomalie. La différence qu'un sujet humain propose à un autre sujet est toujours une surprise ; il appartient au psychiatre et à l'ensemble de ces collaborateurs de cultiver cette surprise pour en éprouver, en retrouver le sens, non pas la cause. L'idée même de cause est dangereuse parce qu'elle s'accorde trop vite et trop facilement à l'objectivité, et que l'objectivité ne s'accorde pas avec le sujet. Notre pratique est justement le refus du subjectif car l'instrument le plus performant à installer en face d'un homma énigmatique, un psychotique par exemple, est bien sûr un autre homme. La clinique, par essence, est l'exercice d'une curiosité infinie pour l'autre et sa farouche originalité [d'après le résumé d'auteur]
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