Résumé :
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Nous rapportons le cas d'un patient de 38 ans, sans antécédent psychiatrique, chez lequel un tableau psychiatrique de dépression atypique a permis le diagnostic de primo-infection par le VIH. Ce tableau avait été précédé d'une période de céphalées et d'intolérance au bruit avec fébricule, possiblement dues à une réaction méningo-encéphalitique, mais attribuées hâtivement à une déshydratation et aux conséquences de la canicule régnant sur le territoire français à la même époque. Toute symptomatologie psychiatrique atypique ou associée à des symptômes somatiques, en particulier en cas d'absence d'antécédents psychiatriques caractérisés, doit entraîner la réalisation d'un bilan à la recherche d'une pathologie organique. Dans le cas de la primo-infection par le VIH, le diagnostic est d'autant plus essentiel que sa connaissance peut permettre d'éviter la transmission du virus et d'instaurer un traitement précoce qui peut modifier l'évolution de la maladie. Il faut souligner l'absence à ce jour, dans la littérature, de description de primo-infection par le VIH à symptomatologie psychiatrique. Ce cas clinique interroge sur le caractère primaire ou secondaire du tableau psychiatrique par rapport à la primo-infection par le VIH, certains signes présentés par ce patient pouvant avoir précédé la contamination virale, d'autres être liés à l'atteinte organique cérébrale, tout en étant peut-être influencés par la présence d'une personnalité prémorbide de type schizotypique.[résumé d'auteur]
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