Résumé :
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À la suite des recommandations de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) en 2001 imposant un suivi strict des patients traités par neuroleptiques (NL), un protocole de surveillance a été mis en place à partir d'avril 2002 et évalué après deux ans de suivi. Ce protocole devait répondre à un triple objectif : mieux repérer les patients à risque ; assurer une surveillance en cours de traitement et être simple et adapté à la pratique. Il préconisait un bilan systématique à l'admission (S0) et un contrôle après un et six mois de traitement (S1 et S6). Les facteurs de risque (FDR) majeurs recherchés étaient espace QT long, bradycardie et hypokaliémie. La surveillance initiale a été réalisée pour 601 patients (17 % de la file active des admissions pendant la période). Respectivement, 83 et 68 patients ont été contrôlés sous-traitement à S1 et S6. Ces délais de contrôle étaient inadaptés, en particulier par rapport à la durée moyenne d'hospitalisation. La présence d'un FDR majeur à S0 n'a pas systématiquement constitué une contre-indication aux NL. Le trop long délai de réalisation du premier électrocardiogramme (ECG) pouvait en partie expliquer que ce bilan initial ne permettait pas de dépister une contre-indication avant traitement. En revanche, les patients traités par NL et présentant au moins un FDR majeur à S0 étaient plus fréquemment surveillés à S1 que ceux qui n'en présentaient pas. L'évaluation d'un tel protocole est indispensable pour améliorer son intérêt et sa faisabilité. Si le caractère systématique est simple, il est d'application difficile. La seconde version du protocole présentée ici prévoit de substituer le caractère systématique de l'ECG par la catégorisation à l'admission des patients dans des ' groupes à risque ', conditionnant la mise en place de la surveillance.[résumé d'auteur]
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