Résumé :
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L'existence concomitante d'une affection somatique avec une pathologie psychiatrique est retrouvée chez 30 à 60 % des patients hospitalisés en psychiatrie. Or dans presqu'un cas sur deux, ces comorbidités ne sont pas dépistées. Notre objectif est donc d'évaluer l'intérêt d'un bilan biologique d'entrée à l'hôpital, dans le dépistage de comorbidités telles que le diabète, les dyslipidémies ou les syndromes infectieux. Durant trois mois, sur un total de 366 prélèvements sanguins effectués sur des patients admis dans deux hôpitaux psychiatriques, nous avons évalué l'intérêt du bilan d'entrée suivant : numération formule sanguine, ionogramme sanguin, glucose, urée, créatinine, cholestérol total, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol, triglycérides, alanine aminotransférase, aspartate aminotransférase, gamma glutamyl transférase, phosphatases alcalines et TSH. Parmi les 366 patients, 194 (53 %) ont présenté au moins une anomalie biologique, 45 (10,6 %) une intolérance au glucose (glycémie≥1,10g/l), 21 (5,7 %) une glycémie égale ou supérieure à 1,26g/l, 76 (23 %) une dyslipidémie et 34 (9,3 %) une anémie. Malgré ses limites méthodologiques, notre travail confirme la fréquence élevée des affections somatiques chez les patients hospitalisés en psychiatrie et montre qu'un bilan biologique d'entrée serait susceptible d'améliorer leur dépistage.[résumé d'auteur]
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