Résumé :
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Les comportements à risque chez les adolescents sont responsables d'un nombre croissant de situations mettant en jeu leur intégrité physique et psychique. Il apparaît que de manière centrale, le fonctionnement émotionnel soit impliqué dans le fait que certains adolescents s'engagent dans ce type de comportements. Dans cette étude, nous avons tenté de montrer qu'ils sont la conséquence d'un dysfonctionnement cognitivo-émotionnel à situer au niveau de l'intensité de l'éprouvé subjectif. Nos résultats ont été obtenus après comparaison de deux groupes d'adolescents de 20 sujets chacun âgés de 14 à 16 ans : un groupe présentant des comportements à problème, un groupe n'en présentant pas. À partir d'une induction d'émotions par audiovisuel, nous avons évalué l'éprouvé subjectif par l'échelle d'émotions différentielles (Izard). Nous avons ensuite évalué les capacités d'expression verbale des émotions par un entretien semi-directif, et enfin la capacité à inhiber les réactions motrices par une grille d'observation. Nos résultats montrent après analyse de la variance que les adolescents présentant des comportements à risque ressentent les émotions de manière moins intense, verbalisent plus difficilement leurs éprouvés subjectifs et présentent un niveau supérieur d'activité motrice. Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans d'autres travaux, et soulignent l'importance du fonctionnement émotionnel et de ses relations avec la sphère motrice dans la problématique comportementale à l'adolescence.[résumé d'auteur]
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