Résumé :
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Depuis une quinzaine d'années, les études en neuro-imagerie réalisées chez des sujets sains âgés ou des patients atteints de maladie d'Alzheimer (MA) ont révélé l'implication de réseaux cérébraux différents de ceux qui sont mis en évidence dans la population de référence. Selon les auteurs, ces mécanismes reflèteraient l'intervention de processus compensatoires : face à l'altération de certaines régions cérébrales due à l'âge ou à la maladie, d'autres réseaux cérébraux prendraient le relais afin que les sujets réalisent la tâche cognitive. En outre, une variabilité assez importante est observée chez les sujets âgés, en ce qui concerne à la fois leurs capacités cognitives et l'engagement des structures cérébrales en fonction des performances. Cette variabilité pourrait provenir de différences de réserve cognitive, notion très récente et complexe, qui peut être définie comme la capacité d'optimiser ses performances par le recrutement accru du réseau cérébral normalement impliqué d'une part, et, d'autre part, par le recrutement de réseaux cérébraux différents et/ou l'utilisation de stratégies cognitives alternatives. Après avoir évoqué les différents facteurs qui participent à la réserve cognitive, nous ferons une mise au point sur ses interactions avec les modifications cognitives et cérébrales observées au cours du vieillissement normal et dans la MA. [résumé d'éditeur]
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