Résumé :
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Introduction.- Contrairement à l'idée reçue, la myasthénie n'est pas seulement une maladie de la femme jeune ; elle s'observe aussi chez le sujet âgé, chez qui le diagnostic et le traitement peuvent être difficiles. Matériels et méthodes.- Nous rapportons une série rétrospective de six cas de myasthénie diagnostiquée après l'âge de 60 ans. Le diagnostic était retenu sur les signes cliniques, associés selon les cas à une électrophysiologie confirmative et/ou à la présence d'anticorps antirécepteurs à l'acétylcholine (Ac anti-RACh) et/ou à un test à la prostigmine positif. Résultats.- Il s'agissait de trois femmes et de trois hommes, âgés en moyenne de 64 ans (extrêmes: 61-74 ans). Les formes cliniques initiales étaient les suivantes : forme oculaire dans deux cas, forme oculobulbaire dans quatre cas. Le test à la prostigmine était positif dans tous les cas. Un seul thymome a été retrouvé sur l'imagerie thoracique. Le traitement a compris, dans tous les cas, des anticholinestérasiques qui se sont avérés suffisants pour contrôler la maladie. Un patient, porteur d'un thymome, a été thymectomisé et un autre a été opéré pour une hyperplasie thymique. Conclusions.- La myasthénie est de diagnostic plus difficile et donc souvent retardé, chez le sujet âgé. L'évolution de la myasténie après 60 ans est loin d'être bénigne et les traitements à visée immunologique sont le plus souvent nécessaires mais la qualité de vie des patients survivants paraît bonne. [résumé d'éditeur]
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