Résumé :
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Il existe en France des gains d'efficience potentiels importants dans le domaine de l'utilisation du médicament. Non seulement en effet la France se caractérise, par rapport à des pays comparables, par une dépense pharmaceutique particulièrement élevée, mais de nombreuses études portant sur des classes thérapeutiques ou des pathologies précises montrent que les pratiques de prescriptions sont variables, inégales en qualité et en conformité aux recommandations médicales, et dans beaucoup de cas excessives. Depuis quelques années, les actions entreprises par l'assurance maladie pour faire évoluer ces comportements de prescription ont été renforcées, démultipliées et fortement structurées. Elles s'appuient sur des campagnes de communication auprès du grand public, sur une sensibilisation des professionnels aux références de bonne pratique par un réseau de délégués de l'assurance maladie, sur un retour d'information personnalisés sur leurs pratiques. Avec un recul de quelques années, cette démarche apparaît prometteuse : des résultats significatifs ont été obtenus par exemple dans le domaine des statines, avec une inflexion significative des pratiques de prescription. À partir de cette expérience, les moyens et les conditions pour développer dans la durée de telles démarches d'efficience sont discutés. [résumé d'auteur]
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