Résumé :
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Lacan a produit un enseignement, principalement sous la forme de son séminaire, qui est souvent synthétisé et simplifié, réduit à une simple théorie explicative, notamment en ce qui concerne le processus psychotique. Or une telle simplification aboutit à une conception de la personne « psychosée » et du soin psychique (ou psychanalytique) qui la concerne pouvant s'avérer tout à la fois, discriminante et iatrogène. L'auteur, dans une première partie, s'appliquera à montrer que l'enseignement de Lacan était principalement une transmission de la psychanalyse elle-même, par le truchement du mi-dire, de l'équivoque, de la poésie et du style, de la topologie, des mathèmes, etc. Lacan se transmettait lui-même comme possibilité d'ouverture analytique, comme dans une cure, il ne produisait donc pas un discours rationnel, et convoquait des théories diverses comme simples vecteurs. Puis, dans une seconde partie, l'auteur remettra en perspective politique (au sein de la communauté analytique) et historique les conceptions de 'forclusion du Nom-du-Père', nœud borroméen', et d'objet a. Ces éléments de l'enseignement de Lacan, détournés de leur fonction première de 'vecteurs' pour être assimilés à des propositions théoriques explicatives, perdent leur pertinence, mais aussi peuvent induire une conception stigmatisante et des attitudes thérapeutiques potentiellement iatrogènes, ce qui sera détaillé. [résumé d'auteur]
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