Résumé :
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Avec la désinstitutionnalisation et l'évolution des thérapeutiques antipsychotiques, la vie des femmes souffrant de trouble psychotique a changé. Si désir, questionnement et vie sexuelle apparaissent globalement similaires à ceux de la population générale, cette vie sexuelle est plus instable avec davantage de partenaires, de grossesses non désirées ou non programmées, d'interruptions de grossesse et de violences subies. Peu de travaux concernent le vécu subjectif des femmes schizophrènes pendant leur grossesse et interrogent le désir d'enfant des patientes. De plus, la grossesse chez les patientes soulève un certain nombre de questionnements éthiques pour les professionnels qui y sont confrontés du fait de la pathologie de la mère, de ses conditions sociales souvent précaires et de son isolement. Ce désir de grossesse n'est pas toujours superposable au désir d'enfant. Des patientes peuvent vouloir être enceintes sans pour autant désirer un enfant. D'autres n'arrivent pas à investir l'enfant réel. Mais certaines, à l'opposé, présentent de véritables capacités maternelles notamment au début de la vie de l'enfant. Comment travailler avec ce désir de grossesse chez nos patientes ? Quels repérages cliniques peut-on faire afin d'aider les patientes psychotiques, améliorer leur prise en charge et assurer un travail de prévention pour l'enfant en cas de grossesse ?[résumé d'auteur]
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