Résumé :
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La psychanalyste Marie Bonaparte (1882-1962) fut orpheline de mère dès sa naissance. Si plusieurs femmes s'occupèrent d'elle enfant, elle n'eut cependant aucune mère substitutive. Son père, bien que distant dans la réalité, fut très investi par elle. Marie Bonaparte tint une sorte de journal dès 7 ans, cahiers qui alimentèrent son analyse avec S. Freud qui eut lieu 25 ans plus tard. Elle rédigea ultérieurement ses Mémoires ainsi que des articles visant à faire oeuvre de psychanalyse. Nous appuyant sur ses écrits et sur quelques travaux la concernant, nous avons reconstitué les rôles respectifs des personnes qui l'ont entourée dans l'enfance. Son oeuvre autobiographique, sorte d'autoanalyse ayant duré toute sa vie, témoigne d'un travail identitaire qui a pu composer avec l'absence maternelle, mais aussi avec les aléas consécutifs de la triangulation. Nous avons voulu montrer comment cette nécessité d'écriture, en rassemblant des expériences éparses, lui avait permis de se construire, malgré les particularités de son histoire. [résumé d'auteur]
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