Résumé :
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Objectif Évaluer l'état émotionnel des étudiants en médecine et le comparer à celui d'une population témoin (étudiants en pharmacie), afin de pouvoir dégager l'effet néfaste des études universitaires sur l'humeur des étudiants en médecine. Méthodes Début septembre 2003, un questionnaire composé de trois parties a été distribué à tous les étudiants en médecine et en pharmacie à l'Université Saint-Joseph (USJ), soit au début, soit à la fin des cours, et rempli de manière anonyme. La première partie porte sur des critères démographiques, et les deuxième et troisième parties sont respectivement, le questionnaire de Beck pour la dépression, et celui de Hamilton pour l'anxiété. RésultatsIl n'y a pas de différence statistiquement significative entre les deux populations étudiées concernant les scores de Beck et de Hamilton, ni en fonction des classes, ni en fonction des seuils de dépression ou d'anxiété. Les prévalences retrouvées chez les étudiants en médecine de l'USJ pour la dépression (27,63 %) et pour l'anxiété (69 %) sont plus élevées que celles retrouvées dans la littérature (23 % de dépression chez les étudiants américains, et 41 % d'anxiété), mais inférieures à celle retrouvées à l'Université de Hong-Kong (48 % des étudiants ayant un score de Beck13 > 8). La 4e année s'est avérée être celle où il y a le plus de troubles anxio-dépressifs parmi les sept ans de médecine (44,23 % de dépression et 79,24 % d'anxiété). Les antécédents psychiatriques sont de puissants prédicteurs des troubles anxio-dépressifs. ConclusionLa prévalence des troubles anxio-dépressifs n'est pas plus importante chez les étudiants en médecine que chez ceux en pharmacie.[résumé d'auteur]
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