Résumé :
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L'auteur présente deux situations cliniques d'enfants présentant des symptômes qui sont l'expression brute de traces perceptives (Tp) ou traces mnésiques (Tm) gravées dans l'appareil neuropsychique et non traduites (non transformées), en raison d'un traumatisme ou bien en raison d'une défaillance de l'environnement protecteur. Ces inscriptions primitives non élaborées constituent des fueros ou poches à l'intérieur de l'espace somato-psychique, où prévaut la tendance à la répétition de la décharge autodestructrice. La situation thérapeutique aide de cette manière au désamorçage de la pulsion de mort. Puisque la réalité extérieure n'invente rien et n'apporte rien de plus que la perception même, l'enfant fait recours à ce dont il dispose dans son imaginaire, aux organisateurs de la vie psychique, qu'il tend toutefois à refouler en continuation : les théories sexuelles infantiles, le roman familial et les fantasmes originaires. L'analyste, de son côté, utilise son contre-transfert aussi corporel rendant possible la traduction, qui se fait en liant les traces primitives aux chaînes d'associations déjà présentes dans les systèmes inconscient et préconscient du sujet. Le refoulement, devenu possible aussi dans ces aires auparavant dominées par les traces perceptives brutes, témoigne du travail accompli et de l'appropriation par le sujet de ses fueros. [résumé d'éditeur]
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