Résumé :
|
Si la littérature analytique foisonne depuis Freud de références au rêve, force est de constater sa pauvreté concernant la phase d'endormissement. Pourtant, à l'instar du rêve, à mi-chemin entre le normal et le pathologique, s'endormir soulève de nombreuses questions : solitude ou altérité ? Moi ou sujet ? Plaisir ou jouissance ? Espace interne, externe ou entre-deux ? Autant d'interrogations que nous tenterons de mettre en travail via les troubles de l'endormissement propres au traumatisé, au somnambule, au psychotique, ou à la situation paroxystique du coma. À partir d'elles nous réfuterons l'évidence du dormir, et nous avancerons la proposition métapsychologique suivante : s'endormir n'est autre que la réminiscence quotidienne du processus du refoulement originaire. À ce titre, nous tenterons d'élever la phase d'endormissement à la dignité de modèle praxéologique.[résumé d'auteur]
|