Résumé :
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Le phénomène de la stigmatisation, malgré son étrangeté et son incongruité pour notre monde d'aujourd'hui, entend rappeler que le malade, dans la perspective chrétienne, n'est plus le maudit dont on se détourne. Il est l'image et le signe du Christ souffrant qui participe à la condition de l'humanité blessée dans sa chair ou son esprit afin de pouvoir triompher de ses maux. Il n'est pas un être à part, marginalisé ou à exclure. Sa vie marquée par les stigmates du mal et de la souffrance ne peut se réduire à la seule existence d'un être malade dissemblable à nous. Ce passage de témoin entre la théologie et la sociologie ne nous permet-il pas de sortir des seules interprétations psychologisantes de la stigmatisation ? Affichée et lue comme renaissance, c'est-à-dire marque d'élection, la stigmatisation, ainsi comprise, autorise une relecture du couple élection-éviction à l'œuvre dans le corps social et, de fait, peut contribuer au renouvellement de nos représentations de la maladie mentale. [résumé d'auteur]
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