Résumé :
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En postcure d'alcoologie, des veuves justifient leur addiction par l'impossibilité de faire le deuil de leur défunt époux. La question est alors : pourquoi l'alcool plutôt qu'un deuil ' traditionnel ' ? À se pencher sur la question, on remarque que deuil et alcoolisme sont deux pratiques de l'évanouissement du sujet mais aussi deux modalités de jouissance car au-delà du principe de plaisir. Ces veuves font quant à elles, le choix de persécuter le défunt par le biais de son seul point de saisie, son nom. Elles font honte aux porteurs de ce nom, depuis la mémoire du mari jusqu'aux enfants et petits enfants et ce, sans la moindre culpabilité. Leur conduite outrageante, parce que sans inhibition, nous fait envisager qu'un contrepoids (économique) existe et qu'il consiste, via leur abandon éthylique, en un mode de paiement, équivalant à la livre de chair du marchand de Venise. Toutefois, si le comment de l'addiction de ces veuves peut être envisagé, les raisons pour lesquelles leur désir les pousse vers une certaine emprise sur le défunt plutôt que vers l'acceptation de son absence définitive, reste pour le moins énigmatique.[résumé d'auteur]
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