Résumé :
|
Le rapport du délire au conflit psychique est envisagé dans une perspective psychanalytique, à partir d'un cas clinique. Le patient en question a une forme assez particulière de délire - il affirme avoir un lien avec une jeune fille morte, qu'il n'a jamais connu. Il a été suivi en psychodrame psychanalytique individuel, pendant un bon nombre d'années. Son délire est d'abord discuté en tant que symptôme. Deuxièmement, les hallucinations auditives - des voix moqueuses, renvoient, comme le lien à la personne morte, à la relation difficile que le patient avait avec son père, également décédé. À un troisième niveau, comme le fonctionnement mental du patient révèle beaucoup de contradictions, le problème du conflit dans la psychose est posé. Le conflit peut être situé à des niveaux différents, comme une conséquence du clivage ou comme une expression de la désintrication pulsionnelle. Mais, le délire du patient semble cacher surtout un conflit d'identification. Or, des auteurs comme Piera Aulagnier considèrent que le problème de l'identification est le plus important dans la psychose. Pour Freud, au niveau métapsychologique, c'est le conflit du moi avec la réalité qui caractérise la psychose. Cette différence de perspective est considérée comme un problème dont la solution est de placer l'objet du côté de la réalité - ainsi le conflit avec la réalité implique aussi l'objet, qui se trouve à l'origine des difficultés d'identification du psychotique.[résumé d'auteur]
|