Résumé :
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La laïcité, corrélée au projet méritocratique, a été l'instrument d'une construction politique d'un Mit-sein aujourd'hui en crise. Cette laïcité comme principe de gouvernement raisonnable des hommes, n'a exclu ni les solutions violentogènes, ni les représentations naturalistes des trajectoires scolaires. Or, l'Ecole est aujourd'hui confrontée au 'temps du pluriel', à une demande croissante de pluralité culturelle et cultuelle. Et cette école démocratique massifiée, sous son apparente neutralité sociale et politique qui signe l'idéologie laïque, renverse le rapport au sentiment d'injustice sociale : plus l'Ecole est en apparence ouverte au plus grand nombre, plus l'échec scolaire est perçu comme production singulière des individus, d'où ce sentiment récurrent de déshonneur individuel, voir même familial et social. Ce cas d'école est à saisir au travers du prisme du déni du Politique par l'institution scolaire. la question scolaire est aujourd'hui selon nous, nourrie d'inégalités sociales, sexuelles et ethniques face à l'institution elle même. [résumé d'auteur]
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