Résumé :
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Les réflexions de Freud dans l'Esquisse, à propos de la forme que prend l'hallucination en fonction de la réponse apportée par la personne secourable, le Nebenmensch, pourraient être envisagées à partir de deux perspectives différentes : la peinture et la mystique. Il y a, d'abord, l'autoportrait de 1820 où Goya s'est représenté soutenu par son médecin - « Goya soigné par le docteur Arrieta » - avec pour toile de fond trois visages qui ressemblent à des hallucinations ; puis, le Livre des demeures (1577) de Thérèse d'Avila, dans lequel l'écrivain mystique propose une pensée de la vision qui fait vivre, grâce à celui qu'elle appelle un confesseur « lettré ». Comme dans le mot d'esprit c'est la présence du destinataire qui permet, dans les deux cas, de transformer l'hallucination douloureuse en vision créatrice. [résumé d'auteur]
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