Résumé :
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L'article s'efforce de distinguer et de définir quatre types d'usages de la notion d'identité, notion éminemment polysémique. Il aborde successivement l'usage philosophique de l'identité-mêmeté, essence des choses immuable dans le temps ; l'usage psychologique de l'identité du Soi, multiple et plus ou moins unifié par une auto-réflexion ancrée dans une conception unificatrice de soi-même (ipséité) ; l'usage interactionniste de l'identité en jeu dans les relations stratégiques entre individus pourvus d'une identité pour autrui et pour soi ; l'usage nominaliste fondé sur l'analyse des appellations, des trajectoires biographiques et des espaces d'identification. Ce dernier usage mobilise la notion de formes identitaires, plurielles et contingentes, en lieu et place de celle d'identité trop marquée par la confusion des usages essentialistes et empiristes précédents. Les formes de désignation des mobilités et appartenances sont dites identitaires parce que fortement ancrées dans les subjectivités et prédictives des réactions à l'avènement de la seconde modernité. [résumé d'auteur]
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