Résumé :
|
L'association entre le risque suicidaire chez des adolescents ou adultes jeunes et divers déterminants psychologiques ou biographiques est déjà documentée. Toutefois, le rôle d'événements ou de contextes de vie traumatiques au cours de l'enfance ou du passé plus récent, ainsi que le poids respectif de ces déterminants, méritaient d'être précisés. Méthode Mille cent trente-neuf consultants, âgés de 16 à 25 ans, qui se sont présentés consécutivement dans un Centre de prévention sanitaire et sociale de la Caisse primaire d'assurance maladie de la Seine-Saint-Denis à l'occasion d'un examen de santé pris en charge par la caisse, ont été invités à remplir un certain nombre de questionnaires, mesurant notamment le degré de détresse psychosociale (GHQ-28) et le niveau de pessimisme-désespoir (échelle H de Beck), et à rencontrer un psychologue pour un entretien semi-directif, afin de recueillir des informations sur le contexte biographique et les événements de vie anciens ou récents, et de déterminer le niveau de risque suicidaire, sur la base de l'Échelle de risque suicidaire de Ducher (ERSD), destinée à évaluer la sévérité d'une idéation suicidaire. Résultats Mille quatre dossiers ont pu être exploités, en ce qui concerne les autoquestionnaires et parmi ceux-ci, 576 en ce qui concerne les données d'entretien et le risque suicidaire. La population étudiée est à majorité féminine (61,3 %) et âgée de 20 à 25 ans (59,3 %) ; l'âge moyen est comparable dans les deux sexes. Le score global et les sous-scores au GHQ-28 (somatisation, anxiété, dysfonctionnement social et humeur dépressive) sont tous plus élevés chez les femmes (tous les p
|