Résumé :
|
La rispéridone est un antipsychotique atypique ayant une grande affinité pour les récepteurs sérotoninergiques 5HT2A et dopaminergiques D2. Une formule injectable à libération prolongée (LAI rispéridone) a récemment été développée en utilisant la technologie des microsphères. Les molécules de rispéridone sont encapsulées dans des microsphères constituées d'un copolymère biodégradable [poly-(d, 1lactide-co-glycolide)], dont la dégradation progressive libère lentement le principe actif au site d'injection. La présente étude a eu pour objectif d'évaluer le profil pharmacocinétique de la rispéridone à libération prolongée ' à l'équilibre ' des concentrations plasmatiques (steady-state) lors de la simulation d'un régime d'injections répétées, comparativement au profil pharmacocinétique de la rispéridone orale à action immédiate. Les profils des concentrations plasmatiques à l'équilibre ont été simulés d'après les résultats obtenus lors d'administration de doses uniques des deux formes de rispéridone, par voie orale et par voie intramusculaire (IM). Les concentrations plasmatiques de la fraction active (rispéridone inchangée et 9-hydroxy-rispéridone) ont été déterminées par radio-immuno-essai, pendant 72 heures après une dose orale de 1 mg de rispéridone chez 12 volontaires sains et jusqu'à 84 jours après une injection IM. de 50 mg de rispéridone à libération prolongée chez 26 patients schizo phrènes. Les résultats ont été extrapolés à des régimes d'administration répétée de rispéridone de 4 mg/jour par voie orale et de 50 mg en IM toutes les deux semaines, en utilisant le programme Win Nonlin. La comparaison des profils plasmatiques des deux modes d'administration, lorsque l'état d'équilibre est obtenu, a montré un pic plasmatique moins élevé (46 versus 62 ng/ml) et un moindre degré de fluctuations entre les concentrations maximum Cssmax et minimum Cssmin (53 versus 145 %) avec la formulation injectable par rapport à la formulation orale. Les résultats de ces simulations ont été confirmés lors d'études effectuées chez des patients avec les deux formules, orale et injectable à libération prolongée. En conclusion, le profil pharmacocinétique simulé de la rispéridone à libération prolongée, injectée par voie IM toutes les deux semaines, a montré, à l'état d'équilibre, des niveaux de concentrations plasmatiques compris dans l'intervalle de ceux obtenus avec l'administration par voie orale de doses quotidiennes équivalentes mais avec des fluctuations de moindre amplitude et moins fréquentes (1/14 jours versus 1/jour).[résumé d'auteur]
|