Résumé :
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L'état de stress post-traumatique (ESPT) représente une entité pathologique originale et fréquente touchant des personnes ayant été confrontées à un ou plusieurs évènements traumatiques importants. Nous présentons ici une étude descriptive comparant des sujets présentant un état de stress post-traumatique reçus dans une unité de traitement de l'anxiété d'un hôpital à des sujets vus dans une association d'aide aux victimes. Ont été incluses 127 personnes dans l'étude selon les critères du DSM IV pour l'ESPT, pendant une période de trois ans, 57 venaient de l'association d'aide aux victimes, 54 de l'unité de traitement de l'anxiété et 16 étaient communes aux deux structures. La PCL-S (PTSD Check-List Scale) a été utilisée comme échelle d'évaluation de l'intensité de l'ESPT. Les données retenues et communes aux deux structures comme la PCL-S, le classement d'âge, le sexe, le statut marital, le type de traumatisme, le ou les troubles associés et le ou les traumatismes antérieurs ont été analysés. Il n'existait pas de différence sur la PCLS entre les deux structures. Cependant, plus de femmes et de sujets jeunes étaient reçus dans l'association d'aide aux victimes que dans l'unité de traitement de l'anxiété. Les sujets reçus dans l'unité de l'anxiété avaient subi plus fréquemment des traumatismes antérieurs. Il y avait plus d'agressions à l'association d'aide aux victimes qu'à l'unité de traitement de l'anxiété. Dans l'ensemble des deux échantillons, deux tiers des personnes vivaient seuls. Les résultats suggèrent l'importance du rôle des associations d'aide aux victimes dans le dépistage et la prise en charge des personnes souffrant d'un ESPT. Une réflexion sur ce rôle serait à poursuivre de manière plus soutenue.[résumé d'auteur]
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