Résumé :
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Les psychotropes disposant d'une AMM en psychiatrie infanto-juvénile restent encore très limités et correspondent, à l'exception du méthylphénidate, de la sertraline et de la rispéridone, à d'anciennes molécules (amitriptyline, benzodiazépines et certains neuroleptiques classiques). La plupart des psychotropes sont déconseillés ou contre-indiqués avant l'âge de 15 ans ou 18 ans. En France, aucune indication n'a été octroyée en pédopsychiatrie dans le cadre des troubles de l'humeur. Cependant, de nombreux travaux ont fait l'objet de publications qui nécessitent d'être interprétées selon leur niveau de preuve relatif (méta-analyse pour le niveau le plus élevé, puis essais randomisés en double aveugle versus placebo ou molécule de référence, essais en ouvert puis, en dernier, cas cliniques). La prescription doit suivre des principes généraux de bonnes pratiques incluant une surveillance psychologique et somatique étroite associant le jeune patient et son entourage. Un certain nombre d'essais ont été cependant menés sur des classes pharmacologiques innovantes telles que les ISRS (dépression, troubles anxieux) ou les antipsychotiques atypiques (autisme ou troubles apparentés, tics, épisodes psychotiques précoces) mais ceux-ci n'ont généralement pas encore abouti à des extensions d'AMM, malgré une prescription de plus en plus fréquente en pratique clinique.[résumé d'auteur]
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