Résumé :
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Dans les jours qui suivent l'accouchement, la majorité des femmes présentent des fluctuations de l'humeur communément désignées baby blues. Cette entité, bien qu'étant largement explorée, demeure difficile à caractériser chez les jeunes mères. En effet, la présence de pleurs semble être le symptôme servant de référence. Pourtant, il paraît essentiel de trouver d'autres signes pour le diagnostic et pour la compréhension du déclenchement et de l'intensité du baby blues. Dans cette perspective, notre objectif était dans un premier temps d'évaluer s'il existe un lien entre l'intensité du baby blues et des variables telles que le stress en rapport avec les soins du bébé, l'estime de soi face au rôle de mère et le soutien social, puis dans un second temps de caractériser les symptômes du baby blues, en utilisant une analyse dimensionnelle fondée sur l'évaluation de 4 dimensions : la réactivité émotionnelle, les cognitions, la motricité, la motivation, plutôt que sur leur tonalité triste ou euphorique. Ainsi, les résultats montrent que certaines caractéristiques socio-biographiques, la présence de vulnérabilités psychologiques (soutien social, estime de soi face au rôle de mère, stress en rapport avec les soins du bébé), le vécu de la grossesse et les événements liés à la période gravido-puerpérale sont fortement liés à l'état mental de la mère après l'accouchement. De plus, la description clinique du baby blues met en valeur une hyperréactivité émotionnelle des mères 3 jours après leur accouchement.[résumé d'auteur]
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