Résumé :
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Actuellement les indications aux psychothérapies de groupe brèves s'élargissent aux problématiques de dépendance et d'autonomie. Or celles-ci se rencontrent de façon cruciale auprès des étudiants. La possibilité de participer à un groupe limité à une année, avec pour focus l'élaboration sur des problématiques de dépendance, a été ainsi proposée à six étudiantes ayant consulté ambulatoirement. Le groupe a été rapidement fermé, les séances se sont déroulées hebdomadairement et ont été menées en cothérapie par deux psychothérapeutes en formation. Le déroulement de cette psychothérapie de groupe a montré plusieurs éléments parmi lesquels l'évocation récurrente d'atteintes dermatologiques, le recours à des absences répétées et l'expression de la conflictualité sous-tendant leurs investissements aux thérapeutes nous sont apparus comme étant très significatifs. Néanmoins, le processus groupal a permis l'élaboration de ces souffrances sous la forme de symbolisation, comme en atteste le recours à la métaphore de la mue en fin de psychothérapie, ainsi que l'interprétation des absences. L'élaboration de la conflictualité a néanmoins interrogé les psychothérapeutes sur la nature des processus transférentiels en jeu. Parallèlement, l'échéance temporelle d'une année a obligé les thérapeutes à concentrer leurs interventions sur les problèmes de dépendance et d'autonomie. Elles ont donc été amenées à reconsidérer leurs propres idéaux thérapeutiques et à élaborer leur rapport à l'institution de formation. [résumé d'éditeur]
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