Résumé :
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Si les notions de fonction parentale et de compétence parentale commencent à émerger, les droits de l'enfant eux aussi s'affirment progressivement droits de l'enfant à une vraie famille et notamment à deux parents compétents. Quand l'enfant a des parents maltraitants, le réflexe est bien souvent de l'éloigner pour le protéger. Une fois la crise passée, l'enfant retourne dans sa famille et retrouve les mêmes difficultés. Si les parents demeurent dramatiquement défaillants, l'enfant reste placé dans des structures institutionnelles ou familiales plus ou moins stables. Il devient souvent un adulte meurtri, présentant des séquelles psycho-affectives graves. Avant toute décision de placement d'enfants, nous tentons d'évaluer la compétence parentale et surtout l'aptitude des parents à se mobiliser pour changer d'attitude à l'égard de l'enfant. Nous cherchons d'abord à savoir s'ils sont capables de reconnaître les faits. Nous tenons avec eux une réflexion sur la nature de leurs actes, sur l'origine de leur comportement, sur leur vécu infantile et sur ce qui a entravé leur capacité à s'occuper de leurs enfants. Cette évaluation permet de savoir si les parents peuvent se mobiliser pour un travail psychologique et si les psychothérapeutes peuvent les aider à dépasser leurs difficultés parentales. Dans un cadre éventuellement psycho-judiciaire ferme et stable, une psychothérapie adaptée peut parfois être mise en place : elle s'adresse majoritairement à des sujets de type narcissique, abandonnique et/ou état-limite, et comporte des particularités spécifiques. Pendant ce temps, les enfants victimes bénéficieront d'un accueil adapté et de soins psychothérapiques. [résumé d'éditeur]
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